Attractivité des carrières de recherche académique
La Présidence Française du Conseil de l’Union Européenne, moment fort de la vie politique de notre pays, se déroulera dans le contexte sans précédent d’une pandémie mondiale, et de la multiplication de défis demandant à la fois des réponses urgentes et des adaptations structurelles importantes des sociétés des états membres. Il faut pour cela un investissement fort de l’Europe dans les domaines de la recherche et de l’enseignement supérieur.
Le programme actuel de la présidence française dans ce secteur met en avant des aspects institutionnels importants comme la mise en réseau des universités européennes, ou la promotion de normes dans le domaine de la propriété intellectuelle. Il néglige néanmoins un point qui semble crucial au Collège des Sociétés Savantes Académiques : la nécessité d’assurer l’attractivité des carrières de recherche académique pour les jeunes européennes et européens, sans laquelle il ne peut y avoir de souveraineté européenne sur le long terme.
Le Collège des Sociétés Savantes Académiques est à l'initiative de la prise de position, que vous trouverez ci-dessous, de 49 sociétés savantes françaises en soutien à la proposition de l’ancien Président du Conseil Européen de la Recherche, Jean-Pierre Bourguignon, d’organiser une conférence internationale sur l’attractivité des carrières académiques en Europe. Les signataires représentent plusieurs dizaines de milliers de chercheuses, chercheurs et enseignant.e.s du supérieur travaillant dans un vaste spectre disciplinaire couvrant les arts et lettres, les sciences sociales, les sciences de la vie, la physique et la chimie, l’informatique, les mathématiques et les sciences de l’ingénieur.
La SMF a signé et soutient ce texte.
Il a été envoyé à Frédérique Vidal, Ministre de l’ESRI, Anne Laude et Benoît Delaunay, conseillers ESR du Président et du Premier Ministre et à Cédric Villani, Président de l’OPECST, avec copie pour information à Antoine Petit, PDG du CNRS, et Manuel Tunon de Lara, président de la CPU (maintenant France Universités, FU), et pour diffusion à l’AEF, au Monde, à Libération et au Figaro.