Le plafond de verre dans les réseaux sociaux
par Claire Mathieu
Université Paris VII
Amphithéâtre Buffon
15 rue Hélène Brion 75013 Paris
Conférence donnée dans le cadre du cycle "Une question, un chercheur", ouverte aux élèves de classes préparatoires et aux étudiants de licence.
Inscription gratuite obligatoire : voir ici
Organisée par : L'Union des Professeurs de Classes Préparatoires Scientifiques (UPS), la Société Mathématique de France (SMF), la Société Française de Physique (SFP), l'Institut d'Astrophysique (IAP)
DBLP est la base de données recensant toutes les publications de la communauté informatique. Plusieurs dizaines de milliers d’auteurs y sont répertoriés, sur une période couvrant plus de trente ans. Parmi eux, 79% d’hommes. Un pourcentage qui augmente encore lorsqu'on s'intéresse aux auteurs les plus influents : ainsi, plus un chercheur est reconnu, ce qui est évalué par son nombre de coauteurs notamment, plus il y a de chances pour que ce soit un homme. Ce phénomène sociologique est couramment appelé plafond de verre : la barrière invisible mais infranchissable qui empêche les minorités et les femmes d’accéder à des fonctions plus élevées dans le monde professionnel, en dépit de leurs qualifications.
Quelles conditions doivent être réunies au sein d'un réseau social pour qu'un plafond de verre émerge ? Nous avons formulé plusieurs hypothèses d'après nos observations sur le réseau DBLP, puis créé de toutes pièces un réseau social à partir de ces hypothèses, et enfin démontré l'apparition d'un plafond de verre au sein de ce réseau.