Table ronde : "Projeter de trouver : la recherche sur projets en question"
25 juin 2010 15h, Amphi Hermite, IHP, Paris
Intervenants
- François James, professeur à l’université d’Orléans, ancien coordinateur scientifique à l’USAR (unité support de l’ANR).
- Yves Laszlo, professeur à l’université Paris 6 et à l’Ecole Polytechnique, directeur du Centre de Mathématiques Laurent Schwartz.
- Jean-Claude Saut, professeur à l’université Paris Sud, ancien président du « Comité scientifique disciplinaire mathématiques et interactions » CSD5 de l’USAR.
- Jean-Marc Schlenker, professeur à l’université Paul Sabatier (Toulouse) et coordonnateur du projet ANR « Extensions des théories de Teichmuller-Thurston ».
Il y aura, par ailleurs, un « grand témoin » non mathématicien : Françis-André Wollman, biologiste, directeur de recherche au CNRS et directeur de l'Institut de biologie physico-chimique.
Questions générales (à tous les intervenants)
- Que penser de la notion de projet de recherche à court terme, en général ?
- Que penser de la notion de projet en mathématiques ? En mathématiques appliquées ?
- Que penser des objectifs affichés par l’ANR pour le programme blanc (programmation 2010).
- Est-ce que l’augmentation à 50% des programmes blancs de l’ANR va accroître, en mathématiques, le nombre de candidatures et le nombre de projets retenus ?
- Est-ce que le format des projets de recherche en groupe (de type ANR) est plus pertinent que le format des projets individuels (de type NSF grant) ? Y-a-t-il une véritable collaboration entre les membres d’un groupe de projet ?
Questions sur le « bilan scientifique » des projets
- Ces projets sont-ils « rentables » en termes de publications, de nouvelles avancées…? Y-a-t-il des résultats importants qui peuvent être associés à ces projets ?
- Y-a-t-il une accélération de la recherche sur la thématique d’un projet grâce à des financements plus importants ?
- Est-ce que ces projets stimulent vraiment les interactions ? Les collaborations internationales ?
- La sélection des membres des comités d’évaluation et le mode de fonctionnement de ces comités est-elle satisfaisante ?
Questions aux porteurs de projets et aux évaluateurs
- Est-ce que la conception d’un dossier de candidature ne représente pas une énergie et un temps excessifs ?
- Quelles sont les méthodes de travail du comité CSD5 de l’USAR ?- Suivant quels principes et quelles modalités un projet est-il évalué par les experts dans la phase de sélection des projets ? Les comités d’experts ont-ils le temps et le loisir d’examiner sérieusement un projet ?
- L’évaluation positive d’un projet ne récompense-t-elle pas l’excellence des recherches passées plutôt que l’excellence du projet de recherche lui-même ?
- Comment les résultats sont-ils évalués ultérieurement ? Et le sont-ils réellement ?
Questions aux directeurs de labos
- Est-ce que les contrats ANR, attribués à des groupes ou à des individus, contribuent à affaiblir la structure de laboratoire ?
- Est-ce que le fait d’avoir un projet ANR a rendu les gens plus productifs ?
- Que penser du montant des contrats ANR ? Quelle part représentent-ils dans le financement total du labo ? A quoi servent ces crédits supplémentaires ?
- Comment financer les équipements et services collectifs si les crédits récurrents diminuent au profit des crédits contractuels ?
- Faut-il augmenter le préciput et en verser une partie aux labos ? Faut-il effectuer, sous une forme ou une autre, un prélèvement sur les crédits ANR des équipes ?
- Quel est le sort des contractuels engagés dans les projets ANR ?
Certains commentaires sont disponibles sur le blog de Jean-François Méla