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Jean Leray (1906-1998)

Jean Leray est né à Nantes le 7 novembre 1906. Après l'Ecole Normale Supérieure, où il entre en 1926, il fait sa thèse en mécanique sous la direction d'Henri Villat en 1933. Dès cette époque, ses travaux s'orientent dans des directions très diverses : solutions "faibles" des équations de Navier Stokes, topologie dans les espaces de Banach (en collaboration avec Schauder, avec lequel il définit la notion de degré topologique). Fait prisonnier en 1940, Jean Leray passe toute la guerre dans un camp en Autriche. Pendant cette période, afin d'être absolument certain que ses recherches ne puissent pas bénéficier à l'effort de guerre allemand, il délaisse la mécanique des fluides pour se consacrer à la topologie algébrique. Il introduit les faisceaux et les suites spectrales. Pendant sa déoprtation, il est nommé à la faculté des sciences de Paris, poste qu'il n'occupe qu'à son retour en France. Il est élu professeur au Collège de France en 1947.

Après la guerre, Jean Leray poursuit ses travaux sur les équations aux dérivéees partielles non-linéaires, s'intéresse aux variétés analytiques complexes, aux équations aux dérivées partielles dans le domaine complexe, mais aussi à la mécanique appliquée (calcul des ponts-plaques).

Jean Leray est resté actif en mathématiques jusqu'au soir de sa vie : la consultation du Zentralblatt für Mathematik, dont il avait été lui-même un collaborateur actif, fait apparaître douze articles ou notes publiées entre 1990 et 1994. Ses Ïuvres complètes ont été publiées en co-édition par Springer et la société mathématique de France en 1997 (voir ci-dessous le sommaire de l'ouvrage).

Parmi les nombreuses distinctions qu'a reçues Jean Leray : membre de l'Académie des sciences (mécanique) en 1953, président du congrès international des mathématiciens à Nice en 1970, prix Wolff (avec André Weil) en 1979, prix Lomonossov en 1988.

Jean Leray a été président de la société Mathématique de France en 1954.

 

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Année de publication
25.05.2018