Induction automorphe globale pour les corps de nombres
Global automorphic induction for number fields
Français
Soit $F$ un corps de nombres et soit $E$ une extension cyclique de $F$, de degré $d$. L'induction automorphe associe à une représentation automorphe cuspidale $\tau $ de $\mathrm {GL}_m(\mathbb {A} _E)$ une représentation automorphe $\pi $ de $\mathrm {GL}_{md}(\mathbb {A} _F)$, induite de cuspidale. La représentation $\pi $ est caractérisée par le fait qu'à presque toute place $v$ de $F$, le facteur $L(\pi _v,s)$ est le produit des facteurs $L(\tau _w,s)$, $w$ parcourant les places de $E$ au–dessus de $v$. Par la correspondance conjecturale de Langlands, cette opération doit correspondre à l'induction, de $E$ à $F$, des représentations galoisiennes.
Nous prouvons l'existence de l'induite automorphe $\pi $ de $\tau $, et étudions les fibres et l'image de ce processus d'induction. Pour cela nous utilisons et étendons les résultats d'Arthur et Clozel sur le processus de changement de base, qui correspond à la restriction de $E$ à $F$ des représentations galoisiennes, et nous précisons le lien entre ces deux processus. De plus, nous prouvons que l'opération d'induction automorphe globale est compatible aux places finies à l'opération locale construite par R. Herb et l'auteur.
Représentations automorphes, conjectures de Langlands, changement de base, induction automorphe