Renormalisation et Calcul I : Motivation et Fondation
Renormalization and computation I : Motivation and background
Séminaires et Congrès | 2013
Anglais
Les principales quantités observables en théorie quantique des champs, les fonctions de corrélations, s'expriment à l'aide des célèbres intégrales de chemins de Feynman, lesquelles ne sont pas des objets bien définis mathématiquement.
Le formalisme de la perturbation interprète de telles intégrales comme des séries formelles d'intégrales, de dimension finie, mais surtout divergentes, indicées par des graphes de Feynman, dont la liste est donnée par le lagrangien de la théorie considérée.
La théorie de la renormalisation est un moyen de “soustraire”, de manière systématique, “des quantités infinies” de ces termes divergents pour produire une série asymptotique pour les fonctions de corrélation quantiques.
D'un autre côté, les graphes, traités comme des “diagrammes de flot”, forment aussi un squelette combinatoire pour la théorie de la calculabilité et pour des formalismes divers d'opérades en algèbre abstraite.
Dans ce rôle de descriptions de différentes ( es de) fonctions calculables, telles que les fonctions récursives, les fonctions calculables par une machine de Turing à oracles etc., les graphes peuvent être utilisés pour remplacer les formalismes à consonance linguistique, comme le $\lambda $-calcul de Church et divers langages de programmation.
Les fonctions en question ne sont en général pas définies partout à cause de la présence potentielle de boucles infinies et/ou de la nécessité de rechercher dans une meule de foin une aiguille qui n'existe peut-être pas.
Dans ce papier, nous prétendons que de telles infinités dans la théorie ique de la calculabilité peuvent être étudiées de la même manière que les divergences de Feynman, et que des versions intéressantes de renormalisation peuvent être introduites dans ce contexte. On aborde aussi les liens avec le calcul quantique.
Méthodes de renormalisation perturbatives, diagrammes de flux et de programmation, opérades.