Exposé Bourbaki 737 : Fibré de Higgs et systèmes locaux

- Année : 1991
- Tome : 201-202-203
- Format : Électronique
- Langue de l'ouvrage :
Français - Class. Math. : 14D20, 14F05
- Pages : 221-268
- DOI : 10.24033/ast.118
En 1965, Narasimhan et Seshadri établissaient une correspondance entre représentations unitaires irréductibles du groupe fondamental d'une surface de Riemann et fibrés vectoriels stables. Cette correspondance fut étendue il y a quelques années sur toute variété projective lisse, par Donaldson, et même sur toute variété kählérienne compacte par Uhlenbeck et Yau. A la suite des travaux de Hitchin sur les courbes, C. Simpson a récemment généralisé ce résultat en construisant sur toute variété projective lisse X une équivalence entre la catégorie des représentations linéaires du groupe fondamental : $\pi _1$(X,x) $\to $ Gl(r,$\mathbf {C}$) et celle des fibrés de Higgs semi-stables de es de Chern c$_i$ = 0 : il s'agit de couples (E,$\theta $) formés d'un fibré vectoriel algébrique E et d'une forme différentielle $\mathrm {\theta }$ à valeurs dans End(E) satisfaisant à la condition $\theta \wedge \theta $ = 0 . Sur l'ensemble des es d'équivalence de représentations, on obtient ainsi deux structures de variété algébrique ; sur celle qui paramètre les fibrés de Higgs agit le groupe $\mathbf {C}^*$ ; les points fixes, qui s'identifient aux représentations associées aux variations de structure de Hodge jouent un grand rôle dans l'étude des propriétés topologiques de cet espace de modules.