Finitude des courbes super-elliptiques à multiplication complexe
Finiteness of superelliptic curves with CM Jacobians
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- Année : 2021
- Fascicule : 6
- Tome : 54
- Format : Électronique
- Langue de l'ouvrage :
Anglais - Class. Math. : 11G15, 14G35, 14H40; 14D07, 14K22
- Pages : 1591-1662
- DOI : 10.24033/asens.2489
Dans ce travail on montre la conjecture de Coleman pour les courbes super-elliptiques: l'ensemble des classes d'isomorphismes des courbes super-elliptiques dont les jacobiennes sont à multiplication complexe comme variétés abéliennes est au plus fini, lorsque ces courbes sont de genre au moins 8. Par courbes super-elliptiques on comprend les courbes projectives lisses sur $\mathbb{C}$ admettant une équation affine sous la forme $y^n=\zeta(x)$ où $\zeta$ est un polynôme séparable. La démonstration se réduit à la géométrie du lieu de Torelli super-elliptique $\mathcal{T}S_g$ dans la variété modulaire de Siegel $\mathcal{A}_g$: on montre qu'aucune sous-variété spéciale de dimension $>0$ dans $\mathcal{A}_g$ n'est contenue génériquement dans $\mathcal{T}S_g$ pour $g\geq8$, et un rôle crucial dans nos études est joué par les propriétés de stabilité des fibrés de Higgs associés aux fibrations des surfaces algébriques.